Aujourd’hui, j’aimerais parler avec vous d’un sujet délicat. C’est délicat parce que personne ne le vit de la même manière que ce soit au sein d’un couple, seule ou en famille. Cela rend le sujet d’autant plus complexe. Aujourd’hui j’aimerais vous parlez de deuil. D’un deuil invisible, incompris par plusieurs, mais qui touche, malheureusement, énormément de personnes. Je parle ici du deuil périnatal. Comme je l’ai dit précédemment, personne ne le vit de la même manière. Certains vont vouloir en parler pour le garder vivant, d’autres vont plutôt se recentrer sur eux-mêmes pour vivre leurs émotions ou encore, se lancer dans des projets pour espérer que leur douleur soit moins forte.
Le deuil périnatal touche une grossesse sur cinq
Nous parlons de deuil périnatal lorsqu’il y a fausse-couche, mort utéro, une interruption médicale ou volontaire de grossesse, une mortinaissance ou lorsque le poupon décède dans les semaines qui suivent la naissance. Nous connaissons presque tous quelqu’un qui l’a vécu, si ce n’est pas nous-mêmes. Et parfois, les mots nous manquent pour supporter, offrir notre aide ou simplement pour écouter.
L’écoute
Un mot ou un silence lourd de sens, mais combien important. Les couples, les femmes et les hommes qui vivent un tel drame ont besoin d’être écoutés. Certains voudront parler de ce qui s’est passé et d’autres préféreront attendre que la tempête passe. Cependant, la tempête ne passe pas toujours comme ils le souhaiteraient. C’est davantage comme des montagnes russes avec ses hauts et ses bas ou des vagues qui frappent sans avertir et qui repartent comme elles sont arrivées. Un souvenir, une pensée, un espoir vient les heurter et peut les retourner rapidement dans leur propre montagne russe. Quelquefois, les gens qui le vivent ont l’impression de retourner à la case départ. Mais non ! Le chemin se fait petit à petit. Ils vont remarquer que leurs émotions sont moins intenses et que leurs trucs pour passer au travers fonctionnent mieux. Mais, cela prend du temps…
Certains, même des gens très proches, seront mal à l’aise avec la situation. Ne sachant pas comment ou quoi faire pour offrir leur support, leur bienveillance ou leur douceur. C’est normal. C’est difficile de trouver les bons mots pour aider quelqu’un qu’on aime et qu’on voit souffrir. C’est là que revient l’écoute. Ne rien dire, être présent simplement peut faire une grande différence. Certaines personnes voudront raconter des souvenirs ou des joies qu’ils ont vécus pendant ce trop court laps de temps. D’autres pourraient se questionner ou ont besoin de se rassurer. Laissez-les s’exprimer. Laissez-les raconter leur histoire. Soyez présents et à l’écoute.
Cependant, cela ne se passera pas toujours comme cela. Certains hommes ou femmes endeuillés aimeront mieux rester seuls, prendre du recul sur la situation ou simplement, le vivre. Certains couperont leurs liens avec leur réseau social ou même leur famille pendant quelque temps. Si l’écoute n’est pas possible, votre bienveillance sera peut-être la bienvenue. Quelques couples vont apprécier recevoir des repas préparés à leur porte, un petit cadeau symbolique ou autre.
Les couples, les familles ou les individus qui vivent un deuil ont souvent besoin de se sentir épaulés que ce soit au tout début ou dans les mois qui suivent. Leurs proches vont être le meilleur support dans la majorité des cas. Certaines fois, ils vont préférer se tourner vers des ressources externes pour les aider. D’autres fois, ils feront les deux. L’important c’est d’être soutenant dans leur processus de deuil du mieux que vous le pouvez.
Je vous laisse une liste de ressources qui peuvent vous aider. Comme bien des choses, le temps va transformer la tornade en une tempête qui de jour en jour sera un peu moins forte. Les parents endeuillés n’oublieront probablement jamais ce bout de leur histoire, mais vous serez là pour leur rappeler toute la force qu’ils ont eue pour traverser ce cauchemar. Ne désespérez pas !
Le guide « Votre traversée du deuil périnatal » est disponible à l’Écoboutique.
Halte parent-bébé : Les petits anges, le deuil périnatal
Le 17 octobre prochain, nous vous invitons à une rencontre de partage pour faire en sorte que le deuil périnatal ne soit plus un sujet tabou. Que vous soyez touchés, de près ou de loin, par une fausse couche, une interruption de grossesse (volontaire ou médicale) ou la perte d’un enfant (jusqu’à deux ans après la naissance), que ce soit récent ou non, vous y êtes les bienvenus. Cliquez-ici ou contactez-nous pour plus d’informations.
Par Marybel Bergeron, Animatrice-Intervenante en périnatalité à Cible Famille Brandon
Pour en savoir plus sur les activités et services de Cible Famille Brandon en périnatalité :