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Infertilité : Quand le + tarde à venir ou… ne viens pas

Certains ont des projets de voyage, d’autres une nouvelle maison ou même de retourner aux études. D’autres ont un projet qui, sur papier, est simple, mais pour diverses raisons tarde à venir.

Savez-vous de quoi je parle ? Eh oui, le projet de fonder une famille. NOTRE famille ! Pour plusieurs, le chemin vers une grossesse se passe sans embuche. On a tous en tête des histoires de personnes qui sont « tombées » enceintes sous contraceptif ou encore le mois où elles ont débuté des rénovations. On oublie que ce n’est pas toujours aussi simple.

Parlons-en : quand notre vision de la maternité se change en parcours du combattant.

Infertilité de Madame, de Monsieur ou inexpliquée ?

L’infertilité. C’est un mot qui fait peur, qu’on redoute surtout quand ça fait quelque temps que l‘on est en « essai bébé » et qu’il n’y a pas de + sur le bâton. Est-ce que vous saviez que vous aviez seulement 25% de chance de tomber enceinte lors d’un cycle normal, et ce sans problème de fertilité. 25% c’est peu !

Cependant quand on est en projet bébé, étrangement TOUT LE MONDE est enceinte. Les chances qui sont de 25% se transforment, pour notre entourage, à du 100%. En fait, c’est une impression. Lorsqu’on choisit de rentrer dans le merveilleux monde de la procréation médicalement assistée (PMA), l’espoir renait. On va enfin faire partie des chanceux/chanceuses qui ont un bébé. On va être pris en charge et bientôt, NOTRE famille va commencer. L’espoir que le + arrive est omniprésent. On va enfin comprendre pourquoi pour nous, c’est plus compliqué.

Malheureusement, cela ne se passe pas toujours comme ça.

Les examens s’enchainent pour l’un et pour l’autre. L’angoisse des résultats monte, mais l’espoir d’avoir un bébé demeure. Et vient le temps de rencontrer un gynécologue pour savoir ce qui cloche. Certaines fois, les réponses viennent et d’autre fois, non. La colère, la détresse, l’incompréhension ou la déception se fait sentir. Les fameuses phrases telles que : « Arrêtez d’y penser, ça va arriver tout seul » ou « T’es trop stressée, c’est pour ça que ça marche pas » ou « Vous êtes encore jeunes, vous avez le temps ». Eh bateaux !

Lorsqu’on est en démarche de PMA, l’idée d’arrêter de penser de concevoir est presque impossible.  Comment faire autrement ? On va à l’hôpital quelques fois par semaines pour une échographie, une prise de sang, un spermogramme, etc. On choisit d’en parler avec notre employeur ou non, puisque oui, ça implique qu’on va arriver en retard ou qu’on parte un peu plus tôt. On jongle avec nos horaires au travail, mais aussi avec notre amoureux/amoureuse. Lorsque les spécialistes nous disent : « Dans 24h, vous allez ovuler. » Ça veut dire : « Madame, VOUS DEVEZ faire l’amour ou Madame, on se revoit dans 24h pour tenter une insémination ou autre. » C’est un peu moins spontané qu’en pensez-vous ? Donc, l’idée d’arrêter de penser à « faire un bébé » devient très difficile, voire utopique.

Entre les examens, les hormones qui jouent au yo-yo, les injections pour plusieurs et tous les avis médicaux, on se demande si on doit continuer parfois. Si cela vaut la peine de poursuivre. On se sent mal de le dire et même, juste d’y penser, ça devient pénible. C’est NORMAL. L’ambivalence est normale. C’est un vrai parcours du combattant pour plusieurs la PMA.

Aujourd’hui, je tiens à saluer le courage et la ténacité de toutes ces femmes et tous ces hommes qui se lancent à deux ou seule dans cette aventure. Vous ne le voyez peut-être pas, mais vous faites preuve d’une telle force. Je dirais, même, d’une grande résilience. C’est dur de comprendre tout ce que vous traversez pour enfin avoir votre FAMILLE. Je vous lève mon chapeau bien haut. 

Je vous mets un lien sur une montée de lait faite par Geneviève Brouillette : https://www.youtube.com/watch?v=tKuS3SlNjA0

Halte parent-bébé : le parcours de fertilité

Le 24 avril 2025, nous vous invitons à une rencontre de partage de vos histoires. Sans tabou ni jugement, venez échanger sur les différents chemins possibles. Cliquez-ici ou contactez-nous pour plus d’informations.

Par Marybel Bergeron, Animatrice-Intervenante à Cible Famille Brandon 

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